Une rencontre hautement culturelle en prélude du Forum Mondial de l’Eau.
Le festival à sahel ouvert, rencontre culturelle organisée au village de Mboumba, à 550 Km de Dakar, au département de Podor, dans la partie nord du Sénégal, s’est tenu du 25 au 27 février 2022. Une preuve convaincante que les grands festivals ne peuvent pas uniquement avoir lieu à Paris, New-York, Washington, Rio de Janeiro, etc.
L’objectif de cette neuvième édition dudit festival était de lancer un dialogue entre les populations du village de Mboumba, les institutions engagées dans le développement du bassin du fleuve Sénégal et les experts en matière de l’eau afin d’élaborer une grille de lecture des projets à valeur intégrative et équitable des intérêts locaux.
Mboumba a brillé de mille étoiles durant soixante-douze heures, avec une affiche culturelle inédite, notamment la présence des stars musiciennes comme le groupe Daara J Family (Sénégal), Sona Jobarther (Gambie), Sékou Kouyaté (Guinée), Noumoucounda Cissokho (Sénégal), Noura Mintet (Mauritanie), le doyen Baaba Maal (Sénégal)… qui ont gratifié les villageois d’une belle prestation en chantant à l’unisson pour le bien-être de l’Afrique dans sa partie Ouest.
L’objectif de cette neuvième édition dudit festival était de lancer un dialogue entre les populations du village de Mboumba, les institutions engagées dans le développement du bassin du fleuve Sénégal et les experts en matière de l’eau afin d’élaborer une grille de lecture des projets à valeur intégrative et équitable des intérêts locaux. Le projet est porté, notamment, par ces artistes qui ont amplifié la portée populaire de cette mobilisation.
Avec un concept très particulier, ce festival s’est positionné sur la route du neuvième Forum Mondial de l’Eau (FME), tout en étant partenaire de l’initiative « Voix du fleuve, voix de la paix » portée par Baaba Maal, l’artiste sénégalais de renommée internationale, qui sensibilise personnellement sur les enjeux de l’eau avec comme support, l’indispensable fleuve Sénégal.
La musique, le théâtre, la danse et le cinéma sont les piliers de ce festival qui s’inscrit dans la tradition historique et culturelle de Mboumba. Sa ligne artistique est de créer un lien entre les modes traditionnels d’expressions et la présentation de spectacles professionnels d’aujourd’hui, venant de tous les horizons. En sus de cela, il y a également eu des parades de pirogues et un défilé de mode traditionnelle fait par la population hôte.
Des panels se sont organisés à cette occasion pour faire comprendre aux populations locales les enjeux de l’eau dans cet espace sahélien, mais aussi l’utilité de la lutte contre la pauvreté en mettant en avant plan la culture, un des moyens incontournables dans l’éradication de ce fléau.
A Mboumba, il a sauté aux yeux que la volonté d’œuvrer ensemble, entre ouest-africains, prend naissance pour transformer ce coin quasi désertique en un îlot de culture et de développement.
Pascal Muteba
Dakar, le 01 mars 2022