Les transports en commun sont d’une question de vie ou de mort à Kinshasa ; Le matin tout comme le soir nous assistons aux bousculades pour se trouver une petite place dans le bus pour nous déplacer, nous sommes de fois contraint aux marches de santé forcées surtout lorsqu’on est pressé et impatient dans les embouteillages. Sur les grandes artères de la capitale les personnes de toute classe sociale se rencontrent, les hommes d’affaires, les fonctionnaires, les étudiants y compris les élèves ; la scène se répète quotidiennement et des mouvements pendulaires entre la cité et les communes populaires tel que : MASINA, KIMBANSEKE, NGALEIMA, KINTAMBO, MONT-NGAFULA et GOMBE.
La population se plaint du jour au jour sur cette affaire de transport :
« Chaque jour, on joue les sardines, il faudrait qu’il ait respect du corps et chaque personne, nous nous mettons debout, âpres avoir fait un long trajet à pied on n’arrive pas à bien étudier puisque nous sommes déjà fatigués en nous déplaçant, il nous faut des bus pour faciliter le transport à Kinshasa » tonne Mechack Kalonji étudiant et habitant la Tshangu.
Depuis 15h je suis à l’arrêt, il n’y a pas de transport en commun, j’attends le bus Transco car dans ma poche j’ai juste 1000Fc je vais jusqu’à Bibwa (NSELE), si je prends un taxi, je serai foutu car il faudra payer 1500fc ou 2000Fc, donc je suis obligé de patienter et de me mettre au ranger pour espérer trouver une place et arriver à la destination, ajoute-t-il.
Signalons que, chaque soir à l’heure de sortie des boulots et établissements d’enseignements, les milliers de kinois attendent un bus, un taxi, une moto.
Dans la douce lumière du soir à magasin Kintambo, les hommes et les femmes d’âge respectable doivent soudain courir comme des collégiens dès qu’un seul bus Transco ou Une Mercedes 207 communément appelé « esprit de mort » se présente. Le véhicule est vide bondé à l’intérieur, comme l’avait expliqué mechack, les passagers de tous sexes se pressent les uns contre les autres sans un centimètre d’espace. Avec des embouteillages, la promiscuité peut durer deux à quatre heures.
Pour l’instant, hormis les restes de cinq cents bus transco arrivés en 2013 par l’ancien gouvernement qui sont à ce jour à compter au bout de doigts, cent dix autres bus seulement arriveraient dans la troisième grande ville de l’Afrique avec ces plus ou moins 10 millions d’habitants. La grande question est de savoir à quoi servent ces bus, s’il n’y a pas du tout des routes ? la réponse est : « ils viennent ajouter de l’embouteillage inutilement et c’est la population qui en souffre » d’après certains Kinois très en colères. La population doit prendre consciences et booster les choses, sinon cette histoire de transport ne connaitra jamais de solutions.
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Auricia sakiriki.