Une lueur d’espoir pour les étudiants devenus chômeurs.
Déclenchée le 05 janvier 2022, la grève des scientifiques de l’Université Pédagogique Nationale de Kinshasa vient d’être suspendue, de grâce, ce 13 février 2022.
Malgré que rien de concret n’est observé dans le chef des autorités du pays, ces Chefs de Travaux et Assistants du deuxième grand établissement d’enseignements supérieurs de la ville de Kinshasa se sont réunis en assemblée générale extraordinaire, au sein de leur corporation dite Association des Cadres Scientifiques de l’Université Pédagogique Nationale, ACS-UPN en sigle, pour délibérer provisoirement en faveur des innocents étudiants de cet Alma mater.
En posant cet acte de bonne foi, l’ACS-UPN attend du Gouvernement de la République la convocation illico presto d’une commission paritaire devant traiter sa requête.
Notons que la revendication de ces cadres savants portait et continue de porter, entre autres, sur la réduction des écarts salariaux entre les scientifiques et les professeurs, le recensement de nouvelles unités, la mécanisation de salaire de base et la prime institutionnelle ainsi que la correction de grade, la création d’une bourse de recherches en faveur du personnel scientifique du secteur public, l’application sans délai du nouveau barème de prime et base allouées à l’ensemble des cadres de l’enseignement Supérieur.
De leur côté, les étudiants n’en pouvaient plus. Ils avaient ras-le-bol de ce hub infini entre le Gouvernement et ses employés du ministère de l’enseignement supérieur et universitaire, en tant que victimes directs du mécontentement de ces derniers.
« Les années académiques élastiques, nous en attendions parler des étudiants de l’Université de Kinshasa. Et cela ne nous préoccupait pas autant. Mais depuis un temps, ça s’est tellement généralisé que parfois nous oublions que nous sommes étudiants. Plus d’un mois à la maison, pas pour les vacances mais pour la grève… ça ne se conçoit pas ». Opine Chancia Ntumba, étudiante en troisième année Environnement.
Et d’ajouter « La délibération des résultats de fin d’année académique 2020-2021, pour la deuxième session, n’a même pas encore eu lieu. Vous comprenez que le retard est largement accusé. L’UPN est réellement devenue le Congo en miniature. »
Maintenant tout le monde est appelé à jouer sa partition pour que le grand Congo continue de bénéficier des nobles services de ses filles et fils patriotes.
Le Gouvernement de « warriors » devra être à la hauteur des enjeux et ententes du peuple congolais. Pour cela, le secteur de l’enseignement, qu’il soit supérieur et universitaire ou primaire et secondaire, doit être à l’avant-garde de ses actions tout comme les autres secteurs prioritaires du social.
Pascal Muteba
Dakar, le 14 février 2022