La situation pendante au Sri Lanka envoie un message clair à toute l’humanité : le peuple veut le changement. Mais il se prépare surtout à léguer à sa postérité un Sri Lanka où il fait beau vivre. Digne de son histoire. Digne de ses hommes.
Sri lankaises et Sri lankais ont pris d’assaut le palais présidentiel, peu après le départ du président. Ces damnés, plongés dans maints maux, ont quand-même suivi leurs propres informations à la télévision de la résidence du despote : le désormais déserteur Gotabaya Rajapaksa.
Cette sédition traduit la force inouïe du peuple face à n’importe quelle posture dictatoriale. C’est la version actualisée et augmentée d’un Zimbabwe qui contraignit le tout-puissant Robert Mugabe, pour ne citer que ce cas.
L’emprise de cette île asiatique par un seul clan a occasionné les pénuries de biens essentiels, parmi lesquels aliments, médicaments, et hydrocarbure. À cela s’ajoutent des coupures de courant incessantes. Une situation aggravée par la guerre en Ukraine, mais qui est due en réalité à plusieurs décennies de mauvaise gouvernance, notamment fiscale.
On ne le dira pas assez : on ne résiste pas à la pression populaire. Le peuple gagne toujours. Un peuple autodéterminé peut tout. Et quand il se lève, il fait inlassablement trembler. Le vrai impérium appartient au peuple.
Le peuple Sri Lankais rassure tous les citoyens du monde, à travers son insurrection incontestablement réussie, que tôt ou tard, et peu ou prou, tout gouvernement hostile à l’intérêt général paiera le prix de son avidité, de façon la plus honteuse qui soit.
Le président par intérim, Ranil Wickremesinghe, avec toute sa prochaine équipe gouvernementale, se doit de réaliser au plus tôt la stabilité sociale, la reprise économique et l’amélioration des moyens de subsistance, en éradiquant la corruption d’où qu’elle provienne. Le pays doit se relever de la lourde dette qui sema le chaos étatique. C’est du moins les quelques défis qui sont en vue.
On ne le dira pas assez : on ne résiste pas à la pression populaire. Le peuple gagne toujours. Un peuple autodéterminé peut tout. Et quand il se lève, il fait inlassablement trembler. Le vrai impérium appartient au peuple.
Governments everywhere, get ready to run!
Pascal M. Muteba
Dakar, le 14 juillet 2022