Semer des graines, pousser à agir… Le but de l’activisme artistique !
L’activisme ne signifie pas nécessairement une manifestation de masse devant un siège du gouvernement pour demander plus de ressources, faire des lives vidéos pour dénoncer… Le but de l’activisme est d’agir pour produire un effet. Il existe de nombreuses façons de faire du militantisme et d’être activiste, mais l’élément commun est une activité visant des résultats démontrables : que ce soit pour changer une politique, changer un système, mobiliser une population, renverser un dictateur ou organiser un collectif de garde d’enfants.
L’art, en revanche, n’a pas de cible aussi précise. Il est difficile de dire ce pourquoi l’art est pour ou contre. Sa valeur réside souvent dans sa capacité à nous montrer de nouvelles perspectives, et de nouvelles façons d’apporter un sens à notre vie. Son impact varie d’une personne à l’autre.
En mettant cote à cote l’activisme et l’artistique, il s’agit en réalité de trouver l’équilibre entre l’affect et l’effet recherché, le suggestif et les émotions. Même si l’activiste, en se servant de l’art, pourrait passer à travers les filets des gouvernements répressifs, il a quand-même plus de chances de faire passer son message aux populations.
L’activisme artistique lutte ainsi contre une élite organisée en mafia. Cette élite qui piétine constamment la Justice, et qui arrive toujours à épargner ses membres de tous genres de poursuite, pour instaurer le règne de l’impunité totale. Il faut que cela cesse. Tout le monde en a conscience. Il faut intensifier la lutte en faisant parler les arts.
Différentes associations et organisations soutiennent cette lutte qui prend différentes formes. Mais le volet sensibilisation à travers les arts et la culture est très important, notamment pour bannir la peur des utopies et éradiquer la corruption dans nos Etats déjà fragiles.
Article de l’E-jicom, revu et contextualisé par Pascal Muteba
Dakar, le 20 juin 2022