« Celui qui vous a dit Gorée est une île, celui-là a menti. Cette île n’est pas une île. Elle est continent de l’esprit ». Note de l’écrivain et poète canadien Jean-Louis Roy.
Située au large de Dakar, dans l’océan Atlantique, à une vingtaine de minutes de l’embarcadère, l’île de Gorée est l’une des 19 communes d’arrondissement de la capitale du Sénégal dont la visite est riche en émotions. Riche en enseignements. Propice à la récréation.
Cette île est aujourd’hui principalement connue pour avoir été un centre de commerce d’esclaves de la côte africaine du XVe au XIXe siècle. Pour cet épisode très tragique de l’histoire, cette petite étendue de 28 ha est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. En 1975, le patrimoine de l’île est inscrit à l’inventaire des monuments historiques du pays (le Sénégal).
Puisque Gorée est un lieu chargé d’histoires à découvrir, il y a bien de raisons de le visiter : son historique musée, son historique canon de la côte ouest qui coula un bateau anglais le 23 septembre 1940, son indispensable maison des esclaves, sa plus ancienne mosquée construite en pierre du pays en 1890, la maison d’éducation Mariama Ba… et subsidiairement, son architecture d’époque jalousement conservée, la baignade en eaux turquoises, la douce traversée en chaloupe.
Gorée est l’un des endroits au monde qui vous fait un clin d’œil sur le côté sombre de l’histoire de l’humanité. Gorée vous rappelle surtout qu’être noir est un honneur. Une fierté. Gorée vous conte des souvenirs du passé, et vous enseigne l’importance de la réconciliation.
Au-delà de son aspect pesant très instructif au sujet de l’esclavage transatlantique, ou la traite négrière, l’île de Gorée est aussi un bel endroit de détente où l’on respire véritablement de l’air frais et bio « 100% carbone free » du fait qu’aucun véhicule n’y circule.
Pascal M. Muteba
Dakar, le 17 août 2022
