L’histoire d’Andrée Blouin, militante de la décolonisation et du panafricanisme, a été racontée mercredi 3 décembre 2025 au centre culturel qui porte son nom, dans la commune de Kintambo, au nord de Kinshasa en République démocratique du Congo, au cours d’une conférence qui a mis en lumière le parcours et l’héritage politique d’une figure longtemps restée en marge des récits officiels.
« Au cours de cette rencontre, nous avons revisité l’engagement d’Andrée Blouin aux côtés des mouvements indépendantistes, notamment en Guinée et au Congo, où elle fut proche collaboratrice de Patrice Lumumba. Stratège politique, rédactrice et organisatrice, elle joua un rôle central dans la structuration des idées panafricanistes et dans la dénonciation précoce des mécanismes du néocolonialisme en Afrique », a déclaré Elisabeth Dikizeko, docteure en histoire et conférencière.
« Pour que le narratif de l’éducation nationale se penche spécifiquement sur l’histoire de ses héros, il est important que les politiques intègrent cette partie dans les programmes », a-t-elle ajouté, tout en soulignant « qu’il est essentiel que les peuples d’Afrique sachent que parmi ceux qui se sont battus pour le panafricanisme, il n’y a pas que des hommes, mais aussi des femmes, dont Andrée Blouin ».
« À travers cette initiative, le centre culturel Andrée Blouin a poursuivi son travail de transmission de la mémoire historique et a dédié tout le mois de décembre à la mémoire et au travail qu’a abattu Andrée Blouin dans la lutte pour le panafricanisme », a indiqué pour sa part, Pascal Manyi, administrateur centre culturel d’Andrée Blouin.
JF/PM
